Comment éviter la flat tax crypto ? Est-ce possible ?

Facile

Comment éviter la flat tax crypto ?

Au moment de déclarer vos revenus issus des cryptomonnaies, vous vous demandez sans doute s’il est réellement possible de contourner l’imposition forfaitaire de 30 %. La réponse rapide est : globalement, on ne peut pas échapper à la flat tax. Il existe néanmoins des stratégies d’optimisation fiscale permettant, dans certaines limites légales, de réduire vos impôts. Toutefois, aucune solution ne supprime totalement l’imposition en France.

Dans cet article, nous allons détailler les mécanismes qui s’appliquent à la fiscalité crypto, les cas particuliers, ainsi que quelques pistes pour optimiser vos déclarations. 

Nous ne sommes pas des profesisonnels de la fiscalité, cet article est à titre informatif et issu de nos recherches sur la fiscalité française en cryptomonnaies. Il ne remplace en aucun cas une consultation chez un avocat fiscaliste spécialisé en cryptomonnaies.

Comment éviter la flat tax crypto : Comprendre la portée de la flat tax

Qu’est-ce que le Prélèvement Forfaitaire Unique ?

Le Prélèvement Forfaitaire Unique, plus connu sous le nom de PFU, constitue un taux d’imposition forfaitaire applicable depuis 2018 sur différents revenus du capital. On l’appelle souvent la flat tax crypto lorsqu’il s’agit de fiscaliser les plus-values issues de la vente d’actifs numériques. Le taux global du PFU est de 30 %, comprenant :

– 12,8 % d’impôt sur le revenu ;
– 17,2 % de prélèvements sociaux.
Ce dispositif a été introduit par la loi n° 2017-1837 du 30 décembre 2017 de finances pour 2018. En pratique, les gains réalisés sur des cryptomonnaies comme le Bitcoin, l’Ethereum ou tout autre altcoin entrent dans cette catégorie, dès lors qu’ils sont considérés comme des plus-values de cession d’actifs numériques et que vous êtes résident fiscal français.

Pourquoi cette taxe ?

L’objectif principal est de simplifier le paysage fiscal autour des revenus du capital. Les pouvoirs publics ont ainsi unifié le taux d’imposition pour les gains en bourse, les intérêts bancaires, les dividendes et, par extension, les bénéfices issus des cryptomonnaies. Ceci vise également à donner de la visibilité aux investisseurs, plutôt que de les soumettre à des barèmes progressifs parfois complexes.

En revanche, cette simplification peut être jugée pénalisante pour ceux qui réalisent des gains modestes en cryptos ou dont le taux marginal d’imposition est, en temps normal, inférieur à 30 %. Cela explique pourquoi la question « Comment éviter la flat tax crypto ? » revient souvent, même si, comme nous l’avons indiqué, un contournement total reste impossible à ce jour.

Table des matières

Comment éviter la flat tax crypto : Les principes généraux de la fiscalité crypto en France

Le champ d’application de la flat tax crypto  : qui est concerné ?

La fiscalité française considère les cryptomonnaies comme des « actifs numériques » au sens de l’article 150 VH bis du Code général des impôts (CGI). Ainsi, toute personne fiscalement domiciliée en France et réalisant des plus-values sur des ventes de cryptos est tenue de déclarer ces gains à l’administration fiscale.

Concrètement, vous êtes concerné si :

Vous vendez vos cryptos contre des euros.
Vous échangez vos cryptomonnaies contre un bien ou un service (cas d’achat en Bitcoin).
Vous transférez vos cryptoactifs vers un compte en monnaie fiduciaire.

Flat tax crypto : Les événements imposables

Le régime fiscal actuel se fonde sur le concept de « cession à titre onéreux ». Autrement dit, tant que vous effectuez des transactions uniquement de crypto à crypto (par exemple Bitcoin en échange d’Ethereum), il n’y a pas d’événement déclencheur d’impôt. En revanche, dès que vous convertissez vos BTC en euros, ou que vous achetez un bien avec vos cryptos, la fiscalité s’applique.

L’article 150 VH bis du Code général des impôts (CGI) impose de calculer toutes vos plus-values réalisées sur l’année en les regroupant en un seul montant. Cela signifie que vous devez additionner tous vos gains issus de la vente de cryptos et en déduire le coût d’achat global. Pour simplifier cette tâche, des outils comme Koinly, Waltio ou CryptoTaxCalculator peuvent générer automatiquement un résumé clair à intégrer dans votre déclaration fiscale (formulaire 2042-C et 2086).

Flat tax crypto : le calcul de la plus-value imposable

Pour calculer le montant sur lequel vous allez être imposé lorsque vous vendez des cryptomonnaies, l’administration fiscale utilise une formule spécifique. Voici comment elle fonctionne, expliquée pas à pas.

Flat tax crypto : la formule de calcul de la plus-value imposable :

Plus-value brute = Prix de vente – [(Coût total d’achat de toutes vos cryptos) x (Prix de vente / Valeur totale de votre portefeuille)]

Voyons en détail ce que signifient ces termes :

  • Prix de vente (Prix de cession) : Il s’agit du montant en euros que vous recevez lorsque vous vendez vos cryptos.
  • Coût total d’achat du portefeuille : C’est le total que vous avez dépensé pour acheter toutes vos cryptomonnaies, y compris celles que vous n’avez pas encore revendues.
  • Valeur totale du portefeuille : Il s’agit de la valeur de toutes vos cryptos au moment de la vente, même celles que vous conservez encore.
  • (Prix de vente / Valeur totale du portefeuille) : Cette fraction permet de calculer la part du coût d’achat correspondant aux cryptos vendues.

Expliqué avec un exemple :

Vous avez acheté 5 000 € de Bitcoin et 5 000 € d’Ethereum, soit un total de 10 000 € investis. À un moment donné, la valeur totale de votre portefeuille atteint 20 000 € (car le prix des cryptos a augmenté). Vous décidez alors de vendre 5 000 € de Bitcoin.

Le calcul de votre plus-value imposable sera :

  1. On détermine la part du coût d’achat associée à la vente :
    (10 000 € × 5 000 €) / 20 000 € = 2 500 €
  2. On applique la formule :
    Plus-value brute = 5 000 € – 2 500 € = 2 500 €

Vous serez donc imposé sur 2 500 € de plus-value.

Les moins-values : peut-on déduire ses pertes ?

Si vous vendez certaines cryptos à perte (c’est-à-dire pour un prix inférieur à celui d’achat), ces pertes peuvent être déduites des gains réalisés sur d’autres ventes effectuées la même année. Cela réduit le montant total sur lequel vous serez imposé.

Attention ! Si, après soustraction, votre total est négatif (vous avez globalement perdu de l’argent), vous ne pouvez pas reporter cette perte sur l’année suivante, contrairement aux actions en bourse où les pertes peuvent être utilisées pour réduire les impôts futurs.


Les moins-values : peut-on déduire ses pertes ?

Si vous vendez certaines cryptos à perte (c’est-à-dire pour un prix inférieur à celui d’achat), ces pertes peuvent être déduites des gains réalisés sur d’autres ventes effectuées la même année. Cela réduit le montant total sur lequel vous serez imposé.

Attention ! Si, après soustraction, votre total est négatif (vous avez globalement perdu de l’argent), vous ne pouvez pas reporter cette perte sur l’année suivante, contrairement aux actions en bourse où les pertes peuvent être utilisées pour réduire les impôts futurs.

Cette règle signifie qu’en crypto, il est préférable d’optimiser ses ventes en gardant à l’esprit que les pertes ne sont compensables qu’à l’intérieur d’une même année fiscale.

Comment éviter la flat tax crypto : Les mécanismes d’optimisation 

Dans les faits, il est impossible de supprimer intégralement la charge fiscale liée à vos plus-values crypto. Cependant, plusieurs mécanismes légaux vous permettent de réduire ou de différer l’imposition. Les stratégies présentées ci-dessous ne doivent pas être perçues comme des moyens de frauder ou d’échapper totalement aux impôts, mais plutôt comme des pistes d’optimisation à étudier.

Comment éviter la flat tax crypto : Le barème progressif de l’impôt sur le revenu

Par défaut, la taxe sur les plus-values en cryptomonnaies s’applique via la flat tax de 30 %. Pourtant, vous avez la possibilité d’opter pour le barème progressif de l’IR (impôt sur le revenu) si cela vous est plus favorable.

comment éviter la flat tax crypto

Si votre tranche marginale d’imposition se situe en dessous de 30 %, le barème progressif peut vous permettre de payer moins d’impôts.
À l’inverse, si vous êtes déjà dans une tranche supérieure à 30 %, cette option n’est pas recommandée.
Toutefois, ce choix doit être fait pour la totalité de vos plus-values de cession d’actifs numériques, et non au coup par coup. Il faut donc évaluer l’impact global sur votre foyer fiscal. De plus, même en cas d’option pour le barème progressif, les prélèvements sociaux de 17,2 % continuent de s’appliquer.

Comment éviter la flat tax crypto : Profiter des petits montants de cession (305 €)

Une exonération totale s’applique sur les ventes annuelles dont le montant global ne dépasse pas 305 € (articles 150 VH bis et 79 de la loi de finances). Cela signifie que si vous vendez ponctuellement de très petites quantités de cryptomonnaies chaque année, sans excéder ce plafond, vous ne serez pas imposé sur ces gains.

Cette stratégie n’est toutefois réaliste que pour les investisseurs à très faible volume. Difficile, en effet, de faire passer des plus-values importantes sous ce seuil.

Comment éviter la flat tax crypto : Le report d’imposition via les stablecoins

De nombreux détenteurs de crypto privilégient désormais le passage en stablecoins (USDT, USDC, DAI, etc.) pour sécuriser leurs profits sans repasser par la case « monnaie fiat ». Tant que vous restez dans l’écosystème crypto, le fisc ne considère pas cela comme un événement imposable.

Une conversion de BTC en USDT, par exemple, n’est pas taxée immédiatement.
Cependant, dès que vous convertissez vos USDT en euros, la plus-value générée depuis l’acquisition initiale (ou la dernière conversion imposable) devient taxable.
Cette solution permet, en pratique, de retarder l’impôt si vous n’avez pas besoin immédiatement de vos euros. Attention toutefois, l’utilisation des stablecoins pour des achats de biens ou de services peut être requalifiée en événement imposable, car il s’agit d’une cession à titre onéreux.

Les frais de transaction et autres charges

Lorsque vous déclarez vos plus-values, n’oubliez pas de retrancher les frais de transaction et commissions bancaires relatifs à la vente. En effet, ces coûts viennent diminuer la plus-value brute. Par exemple, si vous vendez pour 10 000 € de Bitcoin et que vous payez 20 € de frais, votre base imposable n’est que de 9 980 €.

Pour maximiser cette déduction, il est essentiel de bien conserver l’historique de vos transactions (exchange logs, relevés de compte, factures éventuelles). Les outils de suivi comme Koinly ou Waltio permettent de gérer automatiquement ces données et de générer un rapport précis à destination de l’administration fiscale.

Comment éviter la flat tax crypto : Donations de cryptos

Pour ceux qui souhaitent transmettre leur patrimoine en cryptomonnaies à des proches, la donation peut se révéler très intéressante. Les dons ne déclenchent pas de taxation sur les plus-values, puisque la cession n’est pas considérée comme « onéreuse ». Les cryptos données intègrent le patrimoine du bénéficiaire à leur valeur au jour de la donation.

Si ce dernier décide de revendre les actifs numériques reçus, la plus-value potentielle se calculera alors par rapport à la valeur de marché au jour de la donation. En somme, si vous détenez des Bitcoin depuis longtemps et qu’ils ont fortement pris de la valeur, la donation suivie d’une vente permet de « purger » la plus-value latente.

Toutefois, les droits de donation s’appliquent en fonction du lien de parenté et du montant donné. Les abattements légaux (100 000 € entre parent et enfant, par exemple) peuvent éviter toute taxation si le don reste en dessous de ce seuil. Au-delà, un barème progressif s’applique, pouvant atteindre jusqu’à 45 % selon la tranche et la parenté.

Cette stratégie exige donc une planification minutieuse et l’accompagnement d’un conseiller fiscal, d’un notaire ou d’un avocat en cryptomonnaie, afin d’éviter les redressements pour abus de droit (don fictif, donation-cession requalifiée, etc.).

Comment éviter la flat tax crypto : est-ce possible ? Les faux-semblants

Comment éviter la flat tax crypto : Déménagement fiscal à l’étranger

Certains investisseurs pensent à s’expatrier dans un pays où la fiscalité crypto est plus avantageuse, comme le Portugal. En effet, jusqu’à récemment, le Portugal disposait d’un régime fiscal très attractif pour les cryptomonnaies. Toutefois, la législation y évolue et plusieurs projets de loi visent à encadrer l’imposition des actifs numériques.

Si vous transférez votre résidence fiscale hors de France, vous n’êtes plus soumis à l’impôt français sur les plus-values de cession d’actifs numériques. Cependant, cette démarche implique un changement effectif et durable de domicile fiscal. L’administration fiscale française peut requalifier votre situation si elle considère que vous avez gardé des attaches économiques et familiales en France.

Par ailleurs, la France ne prévoit pas d’exit tax pour les cryptomonnaies, contrairement aux actions de sociétés. Les actifs numériques échappent en principe à ce dispositif, mais les règles peuvent changer. Cette méthode radicale n’est donc pas à prendre à la légère : un déménagement fiscal mal préparé peut entraîner des litiges et des sanctions.

Les limites du don de cryptomonnaies

Si le don est un outil efficace pour transmettre son patrimoine, il n’est pas exempt de contrôles. Pour prouver qu’une donation est réelle, les deux parties doivent respecter des obligations déclaratives. Les droits de mutation s’appliquent selon un barème précis, et toute manœuvre visant à transformer artificiellement une cession en donation peut être requalifiée comme fraude fiscale.

Le fisc n’hésite pas à sanctionner les fausses donations (par exemple, si l’argent revient ensuite directement au donateur via un montage financier obscur). Il est donc indispensable de s’assurer que la donation est bien réelle et qu’elle respecte toutes les conditions légales (notamment l’authenticité de l’acte, la déclaration sous un mois lorsque la donation est révélée à l’administration, etc.).

L’activité professionnelle (minage, staking, trading intensif)

Lorsque votre activité sur le marché des cryptomonnaies est considérée comme professionnelle (trading à haute fréquence, services d’arbitrage, minage intensif, staking organisé), vous basculez sous un autre régime fiscal (BIC ou BNC selon la nature de l’activité). Dans ce cadre, vous pouvez déduire certaines charges professionnelles, mais vos bénéfices sont imposés selon les règles des entreprises et non plus selon le régime des plus-values privées.

Le minage est assimilé à une prestation de services imposée en BNC (Bénéfices Non Commerciaux) dans la plupart des cas.
Le trading intensif peut, selon les critères d’habitude et de répétitivité, être requalifié en BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).
Ces régimes spécifiques ne sont pas nécessairement plus avantageux que la flat tax, car les taux d’imposition peuvent grimper rapidement en fonction des bénéfices générés, sans oublier les cotisations sociales. Il n’est donc pas juste de dire qu’on « évite » la flat tax en devenant professionnel : vous changez simplement de cadre.

Comment éviter la flat tax crypto : Les précautions essentielles pour une fiscalité crypto maîtrisée

Tenir un registre exhaustif de ses transactions

Pour optimiser votre fiscalité, la première règle est de conserver la trace de chaque opération. 

A moins que vous ne fassiez très peu de transactions, une trace manuelle n’est pas très réaliste. C’est pourquoi les logiciels d’automatisation et de suivi ont été développés.

Ils permettent de noter :

La date et l’heure de la transaction.
Le montant exact de cryptos achetées ou vendues.
Les frais de plateforme.
La contrepartie exacte (euros, stablecoins, autre crypto).
Ces données permettront de calculer avec précision votre base imposable, d’imputer vos frais et d’éviter tout litige en cas de contrôle fiscal.

Déclarer vos comptes à l’étranger (PSAN non français)

Si vous détenez des comptes sur des exchanges établis hors de France, vous êtes tenu de les déclarer (formulaire n° 3916 bis). Depuis le 1er janvier 2024, les critères d’enregistrement des prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) sont renforcés, et la non-déclaration peut entraîner des amendes conséquentes.

L’administration fiscale française coopère de plus en plus avec les autorités étrangères, notamment via l’échange automatique de renseignements. Ne pas déclarer vos comptes crypto à l’étranger n’est donc pas une solution pour « éviter » la flat tax, mais plutôt le chemin direct vers un redressement.

Utiliser un logiciel de suivi fiscal

Comme évoqué plus haut, des plateformes spécialisées existent pour vous aider à centraliser l’historique de toutes vos opérations. Elles vous fournissent une vision consolidée de votre portefeuille, quel que soit l’exchange ou le wallet utilisé. Voici quelques exemples courants :

  • Koinly
  • CryptoTaxCalculator
  • Waltio

Ces logiciels peuvent s’avérer précieux pour éviter les erreurs de calcul et déclarer correctement vos plus-values ou vos moins-values. En cas de contrôle, pouvoir justifier chaque transaction est un atout décisif.

Se faire accompagner par un avocat fiscaliste spécialisé en cryptomonnaies

Compte tenu de l’évolution rapide de la réglementation (et des imprécisions qui demeurent parfois), l’accompagnement par un professionnel du droit est recommandé. Un cabinet d’avocats spécialisé en fiscalité crypto, comme ORWL, saura vous guider pour :

  • Vérifier la cohérence de vos déclarations.
  • Identifier les régimes d’optimisation fiscale légaux.
  • Mettre en place une structure juridique adaptée (société, etc.) si vous avez des projets d’envergure.
  • Gérer les régularisations en cas de difficulté passée.

Pourquoi c’est important ?

Les règles fiscales sur les actifs numériques évoluent constamment. Un avocat aguerri suit les derniers développements législatifs et les prises de position des tribunaux, vous évitant ainsi les pièges d’une mauvaise interprétation de la loi.

Études, données et perspectives

L’essor des détenteurs de cryptomonnaies en France

Selon une étude publiée par l’Adan (Association pour le développement des actifs numériques), le nombre de détenteurs de cryptomonnaies en France aurait augmenté de près de 28 % en 2023. Parmi eux, une proportion non négligeable se questionne sur la fiscalité applicable et juge la flat tax trop lourde ou mal adaptée aux revenus modestes.

Les pistes envisagées par le législateur

Plusieurs propositions de loi ont déjà émergé pour ajuster la fiscalité sur les actifs numériques, par exemple en relevant le seuil d’exonération ou en proposant un report des moins-values sur plusieurs années. À ce stade, rien n’est encore officiellement acté, mais il est probable que le régime évoluera dans les années à venir, au rythme de l’adoption massive des cryptomonnaies et de la finance décentralisée.

L’importance de la veille réglementaire

De nombreux pays européens commencent à adopter des cadres fiscaux spécifiques pour encadrer les plus-values sur actifs numériques. L’Italie, l’Allemagne, la Croatie ou encore Malte proposent déjà des régimes plus ou moins favorables. Ces évolutions législatives peuvent influencer la position française et renforcer la nécessité d’une harmonisation au niveau européen.

Synthèse et conclusion sur comment éviter la flat tax crypto

Réponse à la question « Comment éviter la flat tax crypto ? »

En définitive, la réponse la plus honnête demeure : on ne peut pas annuler la flat tax de façon pure et simple. La législation française impose un taux de 30 % sur les plus-values en cryptomonnaies, et ce dispositif est conçu pour être appliqué massivement aux particuliers. Toutefois, plusieurs solutions permettent, de manière légale, de réduire ou différer la charge fiscale, voire de l’adapter à votre situation :

  • Opter pour le barème progressif si votre tranche d’imposition est inférieure à 30 %.
  • Conserver vos gains en stablecoins pour retarder la fiscalité tant que vous ne revenez pas en euros.
  • Déduire scrupuleusement tous les frais de transaction pour abaisser la base imposable.
  • Utiliser l’exonération sur les petites cessions (moins de 305 € par an).
  • Envisager la donation pour purger les plus-values latentes, sous réserve de payer les droits de mutation et de respecter les règles anti-abus.
  • Ne pas négliger la tenue d’une comptabilité rigoureuse et la déclaration de tous vos comptes à l’étranger.
  • Recourir à un avocat fiscaliste spécialisé pour bénéficier de conseils personnalisés et conformes à la réglementation en vigueur.

Les risques d’une mauvaise déclaration

Éviter de déclarer ses gains ou minimiser abusivement ses plus-values peut conduire à des sanctions lourdes. L’administration fiscale dispose de moyens étendus pour contrôler vos transactions, en particulier via les informations fournies par les plateformes (PSAN) ou les banques. Les pénalités peuvent aller jusqu’à 80 % de majoration pour fraude, sans compter les intérêts de retard.

L’importance d’un accompagnement professionnel

Compte tenu de la rapidité avec laquelle la fiscalité crypto évolue, vous avez tout intérêt à solliciter un cabinet d’avocats, un expert-comptable ou un professionnel maîtrisant la réglementation des actifs numériques. Celui-ci pourra vous aider à :

  • Analyser votre situation personnelle (plus-values, patrimoine, régime matrimonial, etc.).
  • Mettre en place des stratégies d’optimisation (barème progressif, donation, constitution de société, etc.).
  • Éviter les pièges juridiques et fiscaux (omission de déclarer un compte à l’étranger, montage abusif, etc.).
    Se tenir informé des réformes imminentes ou projets de loi susceptibles de modifier votre situation fiscale.

Conclusion sur comment éviter la flat tax crypto ?

Ne cherchez pas la recette secrète pour échapper totalement à l’impôt : aucune n’existe. En revanche, une déclaration transparente, associée à des optimisations légitimes, vous permettra de sécuriser votre patrimoine crypto et de dormir sur vos deux oreilles.

Les investissements dans les crypto-monnaies sont risqués. Crypternon ne pourrait être tenu responsable, directement ou indirectement, pour tout dommage ou perte causé suite à l’utilisation d’un bien ou service mis en avant dans cet article. Les lecteurs doivent faire leurs propres recherches avant d’entreprendre toute action et n’investir que dans les limites de leurs capacités financières. Les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs. Cet article ne constitue pas un conseil en investissement.

Certains liens de cet article sont des liens de parrainage, ce qui signifie que si vous achetez un produit ou vous inscrivez via ces liens, nous percevrons une commission de la part de l’entreprise parrainée. Ces commissions n’entraînent aucun coût supplémentaire pour vous en tant qu’utilisateur et certains parrainages vous permettent d’accéder à des promotions.

Recommandations de l’AMF. Il n’existe pas de rendement élevé garanti, un produit présentant un potentiel de rendement élevé implique un risque élevé. Cette prise de risque doit être en adéquation avec votre projet, votre horizon de placement et votre capacité à perdre une partie de cette épargne. N’investissez pas si vous n’êtes pas prêt à perdre tout ou partie de votre capital.

Pour aller plus loin, lisez nos pages Mentions LégalesPolitique de confidentialité et Conditions générales d’utilisation.