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Staking crypto : risques, méthodes et comment les évaluer
Staking crypto risques : comprendre les dangers avant de se lancer
Le staking consiste à immobiliser ses crypto-actifs sur une blockchain utilisant le consensus de preuve d’enjeu (PoS) ou ses variantes, afin de valider les transactions et de recevoir des récompenses de staking sous forme de nouveaux tokens. Si le staking de crypto-monnaies permet de générer un revenu passif et d’obtenir un rendement attractif, il expose à des risques spécifiques, variables selon le processus de staking utilisée : plateforme centralisée (CEX), wallet non custodial, pool de staking ou liquid staking. Voici un panorama complet des risques liés au staking et des moyens de les évaluer.
Table des matières
Quels sont les risques du staking de crypto ?
Risque de marché et volatilité
Le principal danger du staking n’est pas dans le staking en lui-même mais dans ce qu’il implique, c’est à dire le blocage des fonds avec une forte volatilité du marché. Même si vous recevez des récompenses, la valeur de la cryptomonnaie stakée peut chuter fortement pendant la période de blocage ou la période de staking. Par exemple, un staking offrant 10 % de rendement annuel peut être largement annulé si le prix du token baisse de 40 % sur la même période. Ce risque est accentué par l’impossibilité de vendre ou de transférer les actifs pendant la période de blocage.
Risque de liquidité
Les périodes de blocage imposées par le protocole ou la plateforme empêchent de retirer ou vendre ses crypto-actifs instantanément. Si une forte baisse se produit, les utilisateurs ne peuvent pas réagir rapidement, ce qui accentue les pertes potentielles. Les risques de liquidité sont donc à prendre en compte, surtout sur les blockchains où l’unstaking peut durer plusieurs jours, voire semaines.
Risque de slashing
Le slashing est une pénalité appliquée si le validateur auquel vous avez délégué vos tokens commet une faute : validation d’une transaction frauduleuse, double signature, ou inactivité prolongée. Une partie des tokens en staking peut alors être détruite, impactant directement les utilisateurs qui ont délégué à ce validateur. Sur Ethereum, par exemple, moins de 3 millions de dollars d’ETH ont été perdus via le slashing depuis 2021, soit une faible part des actifs stakés, mais le risque existe.
Risque de piratage et de sécurité
Les plateformes de staking centralisées ou les smart contracts utilisés pour le staking peuvent être la cible de failles ou de piratages. En cas de hack, les actifs numériques déposés peuvent être volés ou définitivement perdus. Ce risque de contrepartie concerne toutes les solutions où vous ne contrôlez pas vos clés privées.
Risque de contrepartie
Lorsque vous staker vos cryptos via une plateforme centralisée (CEX), vous dépendez de la solvabilité et de la gestion de la plateforme. Un défaut, une faillite ou une mauvaise gestion peut entraîner la perte de vos crypto. Ce risque est réduit en staking non custodial, mais il existe toujours un risque technique.
Risque de contrat intelligent
Les vols liés aux failles dans les smart contracts spécifiquement utilisés pour le staking de crypto-monnaies existent, mais ils sont relativement rares comparés aux incidents plus généraux dans la DeFi. Cependant, lorsqu’ils surviennent, ils peuvent avoir un impact sévère sur les utilisateurs.
Selon les données récentes de DappRadar en 2025, les incidents de type rug pull ou exploitation de failles dans des protocoles DeFi, incluant ceux proposant du staking, ont diminué en fréquence (7 cas enregistrés début 2025 contre 21 en 2024), soit une baisse de 66 %. Néanmoins, les pertes financières ont explosé, atteignant près de 6 milliards de dollars, dont une large part liée à un seul projet (Mantra), ce qui montre que même si les attaques sont moins fréquentes, elles sont souvent plus dévastatrices.
Dans le contexte spécifique du staking, les failles dans les smart contracts peuvent permettre à un attaquant de détourner les crypto-actifs déposés dans un pool de staking ou un protocole de liquid staking. Ces attaques affectent directement les utilisateurs qui voient leurs fonds immobilisés ou volés sans recours. Bien que les cas documentés de vols massifs via des failles dans les contrats de staking soient moins nombreux.
En résumé, même si les risques liés au staking par faille de smart contract ne sont pas les plus fréquents, ils restent un danger réel qui peut affecter lourdement les utilisateurs. Cela souligne l’importance de privilégier des protocoles audités, reconnus et avec une bonne réputation, afin de limiter l’exposition à ces risques techniques majeurs.
Risques associés selon la méthode de staking
Staking sur plateforme centralisée (CEX)
- Risque de contrepartie : perte des crypto en cas de faillite ou de piratage de la plateforme.
- Risque de blocage : la plateforme peut imposer une période de blocage ou retarder les retraits.
- Moins de contrôle sur la sélection des validateurs, donc exposition indirecte au slashing.
- Exemple : staking sur Bitvavo.
Staking via wallet non custodial (délégation directe)
Le Staking via wallet non custodial (délégation directe) consiste à déléguer directement vos cryptomonnaies à un validateur sur la blockchain, ce qui vous offre un contrôle total sur vos fonds et la gestion de vos clés privées.
- Cette méthode vous expose au risque de slashing : si le validateur que vous avez choisi commet une erreur ou agit de manière malveillante, une partie de vos fonds peut être pénalisée.
- Il existe également un risque technique : la perte d’accès à votre wallet ou une mauvaise manipulation peuvent entraîner la perte de vos actifs.
Pour staker vos cryptomonnaies de façon non custodiale, il suffit d’utiliser un wallet compatible comme Ledger, que nous recommandons particulièrement. Ledger est un cold wallet, c’est-à-dire un portefeuille matériel qui stocke vos clés privées hors ligne, offrant ainsi une sécurité maximale contre les piratages et les logiciels malveillants.
En plus de la sécurité, Ledger propose une large gamme d’options de staking directement via son application Ledger Live : Ethereum, Solana, Cosmos, Polkadot, Tezos, et bien d’autres.
Vous pouvez suivre et gérer vos récompenses, explorer de nouvelles opportunités et choisir facilement le validateur à qui déléguer vos fonds.
En résumé, le staking non custodial via Ledger combine sécurité hors ligne, contrôle total sur vos fonds et accès à de multiples blockchains et validateurs, tout en limitant les risques liés aux plateformes centralisées ou à la garde par un tiers. Pour plus de détails, nous vous invitons à lire notre guide pour savoir quel modèle Ledger choisir et comment effectuer le staking sur Ledger Live étape par étape.
Liquid staking
- Permet de recevoir des tokens liquides représentant vos crypto stakées (ex : stETH sur Lido).
- Risque de décorrélation : le token liquide peut perdre sa parité avec l’actif d’origine.
- Moins de risque de blocage, mais exposition à la volatilité du token dérivé.
Comment évaluer et réduire les risques liés au staking ?
Bien choisir la blockchain et la cryptomonnaie
- Privilégier les blockchains qui ont éprouvés leur mécanisme de consensus PoS (Ethereum, Solana, Cosmos) et les cryptomonnaies avec une forte liquidité et une confiance des investisseurs.
- Analyser l’historique des pénalités de slashing et la fiabilité des validateurs.
Avant de staker, il est utile de consulter l’historique du réseau en matière de slashing (pénalités infligées aux validateurs) : des outils comme Beaconcha.in (pour Ethereum) permettent d’analyser la fiabilité des validateurs et leur historique de performance.
Sélectionner soigneusement les validateurs ou les délégués
- Vérifier le temps d’activité (uptime), la réputation et le taux de slashing du validateur.
- Éviter de déléguer à un seul validateur pour limiter l’exposition au slashing.
Ces informations sont accessibles généralement dans l’interface de staking de votre wallet (comme Ledger Live, etc.) ou sur des explorateurs tels que Mintscan ou Solscan.
Comprendre les conditions du protocole et de la plateforme
- Lire attentivement les règles de staking, les périodes de blocage, la fréquence des récompenses et les frais éventuels.
- Prendre en compte la fiscalité locale sur les récompenses de staking.
Utiliser des plateformes de staking reconnues et auditées
- Privilégier les plateformes de staking avec audits de sécurité et historique fiable.
- Éviter les protocoles trop récents ou sans transparence sur la gestion des fonds.
Réduire les risques de liquidité
- Éviter de staker la totalité de ses actifs : garder une réserve pour le trading ou les imprévus.
- Privilégier les options de liquid staking pour plus de flexibilité, tout en connaissant les risques associés.
Staking est-il risqué ? Synthèse des risques potentiels
- Volatilité du marché : pertes potentielles supérieures aux rendements si le prix du token chute.
- Période de blocage : impossibilité de vendre pendant une certaine période.
- Slashing : perte partielle de tokens en cas de faute du validateur.
- Piratage ou bug de la plateforme ou du protocole.
- Risque de contrepartie sur les CEX.
- Risques réglementaires et fiscaux.
- Risques de liquidité : difficulté à sortir rapidement ses crypto-actifs.
Staking peut être une source de rendement, mais n’est jamais sans risque
Le staking attire pour ses rendements réguliers et la possibilité de gagner des récompenses tout en sécurisant le réseau blockchain. Pourtant, comprendre les risques et savoir les évaluer selon la méthode (plateforme, wallet, pool, liquid staking) est fondamental pour protéger ses crypto-actifs. Les risques liés au staking ne sont pas négligeables : volatilité, blocage, slashing, piratage, contrepartie, réglementation. Il est donc crucial d’adapter sa stratégie, de diversifier ses options de staking et de ne jamais investir plus que ce que l’on peut se permettre de perdre.
FAQ : staking crypto risques
Quels sont les risques liés au staking sur une plateforme centralisée ?
Les risques liés incluent la perte d’accès à vos crypto en cas de faillite ou de piratage de la plateforme, le risque de blocage des retraits pendant une période de plusieurs jours ou semaine, et une exposition indirecte au slashing selon la gestion des validateurs.
Le staking peut-il être sans risque ?
Il y a toujours un risque : aucun protocole ou plateforme n’est infaillible. Même le staking non custodial comporte des risques techniques et de volatilité.
Comment réduire les risques du staking de crypto ?
Pour réduire les risques, diversifiez vos validateurs, privilégiez les plateformes auditées, informez-vous sur la période de blocage et gardez une partie de vos actifs numériques disponibles.
Quelles sont les principales pénalités de slashing ?
Les pénalités de slashing varient selon la blockchain : elles peuvent aller de la perte de quelques tokens à la totalité de la mise déléguée, selon la gravité de la faute du validateur.
Le staking est-il adapté à tous les profils ?
A noter que le staking n’est pas adapté à tous : il convient surtout à ceux qui acceptent de bloquer leurs crypto pendant une certaine période et qui comprennent les risques potentiels.
Conclusion
Le staking de crypto-monnaies est une stratégie efficace pour générer un revenu passif et sécuriser les blockchains, mais il reste des risques liés au staking à évaluer. Entre volatilité, slashing, périodes de blocage, piratage et risques réglementaires, chaque méthode présente des spécificités à comprendre. Avant de déléguer ou staker vos cryptomonnaies, analysez bien les risques du staking de crypto et adaptez votre stratégie à votre profil et à vos objectifs.
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Yohan Uzzan
Ingénieur de formation, je me suis rapidement intéressé au domaine de la finance. Convaincu que la finance décentralisée a de beaux jours devant elle, je participe à sa démocratisation en développant Crypternon.
