Scammer c’est quoi ?
Un scammer, parfois désigné comme un arnaqueur ou un fraudeur, est une personne qui cherche à soutirer de l’argent, des biens ou des informations personnelles en utilisant la tromperie. Il peut agir par téléphone, par e-mail, sur les réseaux sociaux ou via toute autre plateforme connectée. L’idée est de convaincre sa cible de donner volontairement quelque chose (argent, coordonnées bancaires, codes d’accès, etc.) sans se rendre compte qu’il s’agit d’une manœuvre illégale. Les victimes peuvent être des particuliers, des entreprises, des associations, et ces fraudeurs savent parfaitement exploiter les failles de chacun.
Table des matières
Les premières bases pour identifier un scammer
Pour bien comprendre ce que fait un escroc en ligne et pourquoi il est si dangereux, il faut revenir à la notion d’ingénierie sociale. Il s’agit d’un ensemble de techniques où le fraudeur prend l’apparence d’une personne ou d’une institution de confiance afin de pousser la victime à lui livrer des données sensibles (mots de passe, informations bancaires, etc.). Le scammer s’appuie souvent sur l’urgence ou la compassion pour susciter une réaction rapide, ce qui empêche la victime de réfléchir sereinement.
De plus, l’évolution des nouvelles technologies – smartphones, réseaux sociaux, messageries instantanées, plateformes de visioconférence – a ouvert de nombreuses portes à ces criminels. Aujourd’hui, avec un simple accès internet, il est possible d’escroquer une personne à l’autre bout du monde. C’est pourquoi la compréhension de ce phénomène est cruciale pour toute personne naviguant sur le web, quelle que soit sa familiarité avec le numérique.
Scammer c’est quoi : Plongée dans le monde des arnaques, pourquoi tant de variétés ?
Les fraudes en ligne ne se limitent pas à un seul modèle. Les criminels s’adaptent en permanence aux outils disponibles et aux réactions des utilisateurs. Certains scams sont très sophistiqués techniquement, d’autres misent plutôt sur l’émotion. Voici les grands domaines où l’on retrouve souvent des activités liées aux scammers :
Domaines d’application classiques
- Phishing : ce terme, parfois appelé « hameçonnage », désigne toute tentative d’obtenir des informations confidentielles en se faisant passer pour un organisme légitime (banque, administration, opérateur téléphonique, etc.).
- Fraude 419 : appelée aussi arnaque nigériane, elle consiste à promettre une somme d’argent colossale à la victime. En échange, celle-ci doit avancer des frais divers (taxes, honoraires de notaire, etc.). Évidemment, l’argent promis n’existe pas.
- Arnaque aux sentiments : via des sites de rencontre ou les réseaux sociaux, le scammer gagne la confiance de la victime en déclarant sa flamme, puis demande rapidement de l’argent (billet d’avion, problème médical, etc.).
- Faux support technique : le fraudeur vous contacte en prétendant être un technicien Microsoft ou Apple, déclare avoir détecté un virus sur votre ordinateur et vous fait payer des sommes souvent élevées pour un service fictif.
- Vol de cartes bancaires : en piratant des sites ou en envoyant de faux e-mails, l’arnaqueur récupère vos données bancaires pour faire des achats ou revendre ces informations.
Toutes ces méthodes ont un point commun : elles jouent sur la confiance et l’ignorance de leurs cibles. Selon le rapport 2022 de l’Internet Crime Complaint Center (IC3) du FBI, le phishing et l’arnaque aux faux supports techniques font partie des deux catégories de fraudes les plus répandues, avec des centaines de milliers de plaintes par an.
De la finance traditionnelle à la finance décentralisée
La finance décentralisée (ou DeFi) attire particulièrement l’attention des cyber-escrocs. À travers les cryptomonnaies (Bitcoin, Ethereum, etc.), de nombreux utilisateurs cherchent à investir, parfois sans comprendre parfaitement les risques. Les scammers savent profiter de cette méconnaissance. Ils proposent par exemple :
- Des fausses ICO (Initial Coin Offerings) : présentation d’un nouveau projet crypto promettant des rendements énormes. Les participants envoient leurs monnaies numériques pour acheter les nouveaux jetons… qui disparaissent tout simplement.
- Des arnaques au rug pull : les développeurs d’un projet crypto récoltent d’abord l’argent des investisseurs, puis ferment brutalement la plateforme, emportant tous les fonds.
- Des faux airdrops : le but est de faire croire à un cadeau en jetons gratuits. Pour les réclamer, on vous demandera votre phrase secrète ou vos identifiants de wallet, ce qui entraîne un vol direct de vos actifs.
Par ailleurs, on trouve aussi des stratagèmes liés aux NFT, ces certificats numériques considérés comme uniques. Dans l’euphorie du moment, certaines personnes achètent à prix d’or des NFT qui n’ont aucune valeur réelle ou se font voler leurs clés privées par un escroc jouant la carte du vendeur pressé. Ainsi, le phénomène de l’arnaque touche autant les opérations bancaires classiques que les transactions de finance décentralisée.
Scammer c’est quoi : Les mécanismes psychologiques utilisés par les scammers
Un scammer n’a pas toujours besoin d’un grand savoir-faire technique pour réussir son coup : il lui suffit souvent d’exploiter la psychologie humaine. Voici quelques-uns des leviers psychologiques les plus courants :
1. L’urgence
Dans la plupart des fraudes en ligne, on retrouve un sentiment d’urgence. Par exemple, un e-mail prétend que votre compte bancaire sera fermé si vous ne réagissez pas « dans les 24 heures ». Pris de panique, on clique alors sur un lien frauduleux, et l’engrenage commence.
2. La récompense ou le gain inattendu
C’est le principe du cadeau ou de la loterie. Un message annonce que vous avez remporté un téléphone dernier cri ou un gain de plusieurs milliers d’euros. Pour le recevoir, il vous suffit de payer de petits frais de dossier. Cette promesse de gain exceptionnel est un ressort psychologique très puissant.
3. L’empathie ou la compassion
Certains arnaqueurs racontent une histoire émouvante (famille en difficulté, enfant malade, problèmes politiques dans leur pays) et sollicitent une aide financière. Les personnes âgées et celles particulièrement sensibles à la détresse humaine sont les plus touchées par ces messages.
4. La flatterie
Ceux qui pratiquent l’arnaque nigériane ou la romance scam sur les sites de rencontre misent sur la flatterie et le sentiment d’être aimé ou important. Ils créent une connexion affective très forte et profitent de la vulnérabilité émotionnelle de leur cible.
Scammer c’est quoi : Comment se protéger efficacement ?
Il n’existe pas de méthode infaillible, mais l’association d’une bonne connaissance et de certains réflexes limite considérablement le risque. Voici quelques conseils :
Faire attention aux demandes inhabituelles
Une personne sérieuse ne vous demandera pas de payer un service d’avance, ne vous imposera pas d’utiliser des méthodes de paiement peu traçables (transfert par Western Union, coupons prépayés, etc.) et ne cherchera pas à connaître vos codes confidentiels. Au moindre doute, il vaut mieux contacter directement l’organisme en question via un numéro trouvé soi-même.
Analyser l’adresse e-mail de l’expéditeur
Beaucoup de mails malveillants émanent d’adresses bizarres ou comportent des fautes évidentes (ex : [email protected] au lieu de [email protected]). Pour les courriels qui vous paraissent douteux, vérifiez chaque détail et comparez avec les communications officielles des banques ou services concernés.
Se former et partager l’information
Les escrocs misent sur le fait que leurs victimes ne partagent pas leur expérience. Au contraire, si vous discutez avec vos proches (famille, amis, voisins) des menaces courantes, tout le monde gagne en vigilance. Certaines structures comme le Cybermalveillance.gouv.fr en France, ou des associations de consommateurs, publient régulièrement des guides et alertes sur les fraudes en circulation.
Maintenir son équipement à jour
Les virus informatiques et autres logiciels malveillants sont parfois utilisés pour intercepter vos données de connexion. Assurez-vous donc de mettre à jour votre ordinateur, votre smartphone et d’installer un antivirus de confiance. Cela s’applique autant à la navigation sur des sites classiques qu’à l’utilisation de portefeuilles crypto, où la sécurité reste primordiale.
Utiliser des mots de passe solides et uniques
Ne pas utiliser le même mot de passe sur tous les sites est une protection de base. Si un scammer découvre votre mot de passe Gmail, il ne doit pas pouvoir accéder à votre compte bancaire ou à votre wallet crypto. L’authentification à deux facteurs (2FA) est aussi un outil très efficace.
Scammer c’est quoi : Les chiffres qui démontrent l’ampleur du phénomène
Les statistiques confirment que nous sommes tous des cibles potentielles :
- Selon le rapport IC3 du FBI pour l’année 2022, plus de 800 000 plaintes pour escroquerie en ligne ont été recensées uniquement aux États-Unis, pour un préjudice total dépassant les 10 milliards de dollars.
- D’après l’organisation Europol, la fraude 419 représente encore une part importante des plaintes en Europe, bien qu’elle prenne aussi des formes modernisées (faux sites de trading, arnaques DeFi, etc.).
- En 2021, le cabinet de conseil CipherTrace a publié un rapport indiquant que plus de 1,9 milliard de dollars ont été perdus dans des scams liés aux cryptomonnaies, un chiffre en forte progression par rapport à l’année précédente.
Scammer c’est quoi : La finance décentralisée, pourquoi les scams y sont fréquents
Dans le secteur de la DeFi (Decentralized Finance), l’absence de régulation et l’anonymat relatif de certains protocoles facilitent la tâche des fraudeurs. En effet, un projet peut être lancé rapidement, sans qu’il y ait des contrôles rigoureux, et s’appuyer sur des promesses extravagantes de rendements. À cela s’ajoutent :
- L’aspect technique : la blockchain, les smart contracts, la configuration des wallets… tout cela peut sembler obscur à un nouvel investisseur.
- Le manque d’encadrement juridique : selon le pays, les régulations sur les cryptomonnaies sont encore floues, voire inexistantes.
- L’effet de “FOMO” (fear of missing out) : la peur de rater une occasion unique incite certains à investir sans faire de vérifications sérieuses.
Résultat : les scammers créent des sites en quelques jours, attirent rapidement des investisseurs, puis disparaissent avec les fonds (on parle souvent de rug pull ou de pull exit). Cela touche aussi bien les jeunes habitués au numérique que des personnes plus âgées, séduites par des publications sur les réseaux sociaux vantant le potentiel incroyable des cryptomonnaies, aussi vrai soit-il.
Scammer c’est quoi : Exemples précis de scams et modes opératoires
Faux héritage
Un arnaqueur se fait passer pour un notaire étranger, expliquant que vous êtes l’unique descendant d’un riche défunt. Pour débloquer les millions, il vous demande de régler des frais d’avocat ou de certification. Dès que vous payez, l’escroc disparaît. Cette “loterie de l’héritage” constitue une version plus élaborée de la fraude 419.
Escroquerie par carte cadeau ou coupon
Le scammer prétend être un proche en difficulté ou un organisme officiel et exige que vous régliez immédiatement des frais en achetant des coupons (Apple, Google Play, Amazon, etc.). Une fois les codes transmis, vous ne reverrez jamais l’argent. Les modes de paiement par coupon sont particulièrement prisés car ils permettent un anonymat quasi total.
Arnaque au faux placement immobilier ou boursier
Certains malfaiteurs se font passer pour des courtiers agréés, vous proposent un placement dans l’immobilier ou sur des actions de grandes entreprises avec des rendements garantis irréalistes (ex : 15 % par mois). Après quelques versements, le contact se coupe. Ce système s’apparente parfois à une pyramide de Ponzi, où les anciens investisseurs sont rémunérés grâce à l’argent des nouveaux souscripteurs, jusqu’à l’effondrement du schéma.
Sextorsion
Par un courriel, l’escroc affirme avoir piraté votre webcam et enregistré des images compromettantes. Il menace de les diffuser à tout votre répertoire si vous ne payez pas une rançon en cryptomonnaie. Dans la plupart des cas, aucune vidéo n’existe réellement, mais la peur incite des victimes à payer.
Scammer c’est quoi : Les bonnes pratiques pour éviter de tomber dans le piège
Mieux vaut prévenir que guérir. Plusieurs réflexes peuvent vous sauver la mise :
Vérifier l’authenticité des sites avant tout paiement
Si vous recevez un e-mail de votre banque contenant un lien, ne cliquez pas dessus. Tapez vous-même l’adresse du site officiel de la banque dans votre navigateur. Sur les sites marchands ou de services, vérifiez qu’ils possèdent un certificat de sécurité (adresse commençant par https et icône de cadenas dans la barre). Lisez aussi les avis d’autres utilisateurs ou consultez les forums spécialisés. Cependant, les avis ne sont pas toujours des arguments d’autorité : de nombreux sites sont victimes de faux avis négatifs de la part de concurrents pour leur faire mauvaise réputation. Il convient de croiser les informations de plusieurs sources.
Ne jamais donner sa phrase secrète ou ses clés privées
Pour ceux qui font de la finance décentralisée, c’est la règle numéro un. Aucune plateforme sérieuse, aucun technicien du support ne vous demandera la phrase de récupération ou la clé privée de votre portefeuille crypto. Si vous la révélez, vous ouvrez la porte à tous vos avoirs.
Garder une trace de tout échange suspect
Conservez les e-mails, les SMS, les captures d’écran. S’il vous arrive de recevoir un message douteux, vous pourrez communiquer ces preuves aux autorités ou aux équipes d’assistance en cybersécurité. Il est possible, dans certains cas, de retracer la source d’un scammer et de limiter ses activités frauduleuses.
Contacter les autorités compétentes
En France, des entités comme la plateforme THESEE (Traitement Harmonisé des Enquêtes et Signalements pour les E-escroqueries) permettent de porter plainte pour fraudes en ligne. Dans d’autres pays, il existe des sites officiels où dénoncer les scams. Les retours et plaintes renforcent les enquêtes et aident à interpeller les malfaiteurs.
Scammer c’est quoi : Le rôle de la sensibilisation chez les seniors
Les personnes âgées sont souvent des cibles de choix pour un escroc, car elles ont parfois moins de familiarité avec les outils en ligne et les signes d’alerte. Il est essentiel de multiplier les campagnes d’information dans les maisons de retraite, les clubs seniors et par le biais d’associations. Même quelques explications sur la manière de repérer un e-mail douteux peuvent faire une grande différence.
Certains organismes comme France Services (en France) ou AARP (aux États-Unis) organisent régulièrement des séances d’initiation pour apprendre aux aînés à utiliser Internet en toute sécurité. C’est une démarche proactive cruciale pour limiter l’impact de ces fraudeurs.
Scammer, c’est quoi en définitive ? Un danger protéiforme
Les scammers sont adaptables, créatifs et savent s’introduire là où on ne les attend pas. Que l’on parle de simples faux e-mails bancaires, de phishing ciblé, de scams sur les réseaux sociaux ou d’arnaques pointues en crypto-finance, ils cherchent tous à exploiter la bonne foi ou la curiosité de leur cible.
La vigilance n’est pas innée. On apprend avec le temps, en multipliant les mesures de sécurité et en dialoguant autour de soi. Il ne s’agit pas de devenir paranoïaque, mais plutôt de comprendre les mécanismes de base : personne ne vous donnera jamais une fortune sans raison, il ne faut jamais se précipiter sur un lien douteux, et il faut vérifier l’authenticité de ce que l’on nous affirme.
Conclusion : rester prudent pour profiter d’Internet sans crainte
Au final, un scammer c’est quoi ? C’est un individu (ou un groupe) qui utilise la ruse pour vous faire faire quelque chose que vous n’auriez jamais fait de votre plein gré. Que ce soit pour de la fraude financière, du vol de données, du blanchiment d’argent ou simplement pour arnaquer les plus vulnérables, le principe reste le même.
Heureusement, il existe plusieurs “boucliers” :
- La connaissance : savoir reconnaître les principales formes de scam.
- La méfiance raisonnable : vérifier les informations, ne pas se précipiter, éviter les transactions trop belles pour être vraies.
- Les outils de sécurité : antivirus, mises à jour logicielles, double authentification.
- Le partage d’expérience : parler des tentatives d’arnaque, alerter les proches, signaler aux autorités compétentes.
Internet, les réseaux et la finance décentralisée sont autant d’espaces qui regorgent d’opportunités, mais ils hébergent aussi des arnaqueurs. En prenant le temps de se former et en adoptant quelques réflexes de base, tout un chacun peut pleinement profiter du monde numérique sans craindre de se faire avoir.
Ainsi, vous n’êtes pas condamné à devenir une victime. Grâce à l’information et à quelques bons réflexes, vous pouvez naviguer sereinement sur Internet ou prendre part à la révolution DeFi. Et si un doute persiste, n’hésitez jamais à demander conseil à un proche, à un service client officiel ou à contacter directement l’organisme concerné. Mieux vaut se renseigner une fois de trop que de tomber dans le piège d’un scammer.
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