Mantra Crash : Analyse Critique et Technique des Causes du Déclin Brutal d’OM
Le crash de Mantra a récemment secoué l’univers des cryptomonnaies, avec le token OM de Mantra qui a chuté de près de 90 % en quelques heures. Cet effondrement spectaculaire a fait disparaître plusieurs milliards de dollars de valeur de marché et soulevé de nombreuses interrogations quant à ses causes réelles. Dans cet article, nous analysons les éléments susceptibles d’expliquer ce crash, en portant un regard critique sur les mécanismes internes, l’opacité des données et l’environnement de la blockchain associée aux RWA (Real-World Assets) que le projet prétend tokeniser.
Table des matières
Contexte et Déroulement du Crash de Mantra
Le token OM a connu une ascension rapide en 2024, affichant une hausse de plus de 400 %. Cette progression avait captivé les investisseurs et renforcé la crédibilité du projet, notamment grâce à des partenariats stratégiques comme celui conclu en janvier 2025 avec le groupe DAMAC pour tokeniser jusqu’à 1 milliard de dollars d’actifs réels. Cependant, en avril 2025, le token a subi une baisse brutale, passant de plus de 6 dollars à environ 0,58 dollar en moins de 24 heures, entraînant une perte de capitalisation boursière estimée entre 3,5 et 4,5 milliards de dollars.
Les premières explications avancées par l’équipe de Mantra pointaient du doigt des liquidations forcées sur les échanges centralisés, qui auraient déclenché un effet domino sur l’ensemble du marché d’OM. Le cofondateur JP Mullin a mentionné sur X (anciennement Twitter) que des « fermetures de positions à effet de levier » initiées sans avertissement par certains exchanges auraient été à l’origine, selon lui, de l’effondrement.
Crash de Mantra : Liquidations forcées, une hypothèse contestée
Les données on-chain montrent que d’importants transferts vers les exchanges centralisés tels que Binance et OKX ont été enregistrés. Plusieurs dépôts dépassant parfois 7 millions de tokens ont été identifiés, notamment en provenance d’adresses liées à des acteurs comme FalconX. Toutefois, ces transferts semblent s’être produits principalement après le début de la chute du prix, et non en amont. En d’autres termes, ce ne sont pas ces mouvements qui ont initié l’effondrement ; ils semblent plutôt représenter une réaction à un marché déjà en chute.

Sur les exchanges centralisés, les liquidations automatiques se déclenchent par des mécanismes de gestion des risques lorsque le collatéral d’une position ne couvre plus le montant requis. Il est donc très improbable que ces plateformes orchestrent manuellement des liquidations coordonées. En l’absence de preuves concrètes d’une intervention malveillante ou d’une collusion entre différentes plateformes – ce qui serait risqué juridiquement pour chacune d’elles – l’hypothèse des liquidations forcées reste peu probable.
Intérêts potentiels de l’équipe dans ce contexte
Si l’on considère l’hypothèse d’un dump coordonné par de gros porteurs ou des investisseurs précoces, plusieurs explications peuvent être avancées :
- Prise de profits anticipée : Des investisseurs importants, anticipant une baisse du prix ou une détérioration de la confiance dans le token, auraient pu liquider une partie de leurs positions pour convertir leurs tokens en monnaies stables.
- Vente OTC : Il est également possible que des transactions over-the-counter (OTC), réalisées en dehors des marchés publics, aient eu lieu à des tarifs réduits afin de monétiser rapidement une portion de l’allocation de tokens avant la fin des périodes de vesting.
Crash de Mantra : Opacité des données et transparence limitée
Un autre problème majeur de Mantra concerne la transparence des indicateurs économiques de la blockchain. Les outils de suivi, tels que DefiLlama, montrent que la TVL (total value locked) pour le token OM est principalement générée par des mécanismes de staking plutôt que par une activité transactionnelle réelle. Avant septembre 2024, la TVL de Mantra était très faible par rapport à d’autres blockchains actives comme Ethereum ou la Binance Smart Chain. Les données actuelles semblent gonfler artificiellement le montant total verrouillé sans refléter une véritable utilisation économique. Les données sont également inaccessibles depuis Septembre 2024.


Cette opacité rend difficile l’évaluation de la performance réelle du réseau et d ela viabilité du projet.
Positionnement sur la tokenisation d’actifs réels (RWA)
Mantra se présente comme un projet visant à tokeniser des actifs réels (RWA) tels que l’immobilier et les matières premières. En 2024, le token OM avait connu une hausse de plus de 400 %, soutenue par des partenariats, notamment avec le groupe DAMAC pour tokeniser jusqu’à 1 milliard de dollars d’actifs aux Émirats arabes unis. Pourtant, le crash récent remet en question la crédibilité de ces annonces. La faible activité économique réelle sur la blockchain de Mantra, associée à une TVL largement due au staking interne, contraste avec les promesses initiales de tokenisation d’actifs.
Ces incohérences soulèvent des questions sur le modèle économique du projet et sa capacité à générer une véritable dynamique économique à long terme, par opposition à une accumulation artificielle de valeur.
Conclusion sur le crash de Mantra
Le crash de près de 90 % du token OM de Mantra met en lumière des problématiques techniques et de transparence qui restent incomprises. Les données on-chain indiquent que d’importants transferts de tokens vers Binance et OKX ont été effectués principalement après le début du krach, rendant difficile la validation de l’hypothèse d’une intervention délibérée des exchanges.
De plus, l’opacité concernant la TVL – largement générée par le staking – et le manque de données postérieures à septembre 2024 renforcent les doutes sur la véritable activité économique de la blockchain Mantra. Alors que le prix du token avait précédemment montré des signes de croissance, notamment avec une hausse de +400 % en 2024 et des partenariats prometteurs, le récent krach expose des failles dans la gestion de l’offre et la communication du projet.
En définitive, il apparaît qu’aucune preuve concrète ne permet d’affirmer qu’une orchestration malveillante ou une collusion entre exchanges soit à l’origine du crash. Le phénomène semble plutôt résulter d’une vente massive initiée par des porteurs importants, exacerbée par une faible liquidité et une transparence limitée.
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